Feu R11v
2025-04-12
Le feu tricolore, de son petit nom de R11v, est défini dans la 6e partie de l'IISR comme faisant partie des signaux lumineux d'intersection, avec « pour objet de dissocier temporellement l'admission dans un carrefour de courants de véhicules et de piétons incompatibles » (Art 110)[1].
C'est dans l'article 109-4 qu'est autorisée la répétition d'un R11v en partie basse du même support sous dimension réduite. Une ligne, distincte indique : « La répétition des signaux tricolores circulaires est possible ». Le sens du mot possible est important, suite à l'abrogation d'obligation via l'article 7 de l'arrêté du 23 septembre 2015[2].
L'alinéa : « La répétition des signaux tricolores circulaires est la règle générale. » de l'article 109-4 est remplacé par l'alinéa suivant : « La répétition des signaux tricolores circulaires est possible. ».
Imaginons un instant qu'on décide de se contenter du strict minimum – assurant une cohérence avec les infrastructures pour mobilités alternatives – et que ces répétiteurs étaient supprimés… Cela créerait naturellement une zone tampon en amont des feux, augmentant la sécurité des piétons et cyclistes[3] sans aucune obligation imposée aux automobilistes puisque sans impact sur la ligne d'effet.
Soit un angle de vue vertical depuis le siège conducteur de 25° (estimé sur une 208, véhicule le plus vendu en 2024), et un R11v à hauteur minimale soit 2 m. Alors par loi des sinus cela reculerait artificiellement la ligne d'arrêt de 4 m. Pile dans la fourchette de recommandations du Cerema sur la longueur d'un sas vélo, entre 3 et 5 m.
Bon à savoir : le temps d'attente normal ne doit jamais excéder 120 s, le double pour accomoder les transports en commun.