Eau chaude
2024-08-05
L'eau chaude représente 13 % de la consommation énergétique d'une personne vivant aux États-Unis[1]. Ce nombre augmente à 36 % au Royaume-Uni[2]. C'est en général le second poste de dépense énergétique après les appareils de contrôle de l'humidité[3] et de chauffage. Elle repose sur deux éléments que sont l'alimentation en eau – douce lorsque sur le réseau d'eau commun – et d'énergie – pour la chauffer.
Cas d'étude : douche
Soit un temps de douche français médian[4] de 9 min 25 s[5], le volume d'eau consommé est de l'ordre de 120 L – À titre de comparaison, rappelons que le corps humain dépense jusqu'à 1 L.h⁻¹ lors d'un effort physique[6], et qu'un cycle de lave-linge consomme environ 60 L[7].
Il ne faut pas oublier que l'eau chaude consomme également de l'énergie ! Soit une température ambiante de 18°C, il faut (pour faire chauffer à 37°C en négligeant les pertes pourtant importantes) 22,08 Wh.L⁻¹, pour un total de 2649,36 Wh[8] – supérieur à un équivalent humain[9].
Le coût total d'une douche chaude est d'environ 1 €. Selon la source d'énergie, dont l'intensité carbone varie de à 0,046 à 0,324 kgCO₂.kWh⁻¹, alors cela représente jusqu'à 0,86 kgCO₂. En suivant les recommandations de l'ADEME[10] d'une douche de 5 min, on divise ce bilan par deux.
Applications
Ancien pratiquant du NoPoo[11] j'ai récemment arrêté et troqué l'eau chaude contre le savon. Ma consommation énergétique au regard de l'eau chaude est désormais quasi-nulle – en négligeant l'énergie nécessaire au réseau d'acheminement de l'eau. Ultimement, la fabrication et l'usage de savon ont probablement un impact moins important que celui de l'alimentation en eau chaude de tous les logements.
Dans ma lancée j'ai également réduit significativement le volume d'eau consommé au strict nécessaire pour me mouiller et me rincer[12][13], soit environ 6 L. Dans le commerce, le débit général des pommeaux de douche oscille entre 5 et 15 L.min⁻¹. À noter que si le prix est généralement inversement proportionnel au débit d'un ordre de 3 à 20 €, les pommeaux à faible débit sont rentabilisés en l'espace d'une vingtaine de douches (voir estimations plus haut) soit moins d'un mois pour une personne seule.
L'eau que j'utilise est quasi-intégralement (j'ai une baignoire dont les bords empêchent d'utiliser un récipient assez large) récupérée dans un récipient[14] et peut potentiellement servir à arroser directement (le système d'irrigation risquant de devenir un bouillon de culture[15]) mes plantes[16] bien que j'ai encore des doutes sur l'impact d'eau savonneuse régulière.
Avantage collatéral : j'ai moins de problèmes de condensation[17].