Fournisseur électricité
2024-08-04
Marché européen
Depuis la mise en concurrence en 2007[1], chaque producteur européen d'électricité « renouvelable » peut vendre des certificats Garanties d'Origine[2][3] (~ 0,5 €.MWh⁻¹) en complément de la vente d'énergie (~ 40 €.MWh⁻¹).
En limites, il est tout à fait possible de vendre de « l'électricité verte » sur la base exclusive de certificats apposés sur des centrales à charbon[4]. Et le faible coût des certificats ne constitue qu'une aide limitée au développement des énergies renouvelables[5][6].
Ce système est notamment la raison derrière la fracture du corps historique EDF en trois entités autour de l'énergie qui la produisent (EDF), la transporte (RTE), et la distribue (Enedis).
Marché français
L'électricité française provient à 65 % du nucléaire, 6 % du gaz, 4 % du solaire, 10 % de l'éolien, et 12 % de l'hydraulique.
Label VertVolt
VertVolt est un label construit par l'ADEME visant à indiquer[7] la valeur environnementale d'un abonnement électrique[8]. Contrairement à d'autres classements[9], une offre labellisée est garantie fournir de l'énergie provenant exclusivement d'installations d'énergie renouvelables sur sol français – le nucléaire n'en faisant pas partie.
Seules 10 offres disposent aujourd'hui du label, dont 4 garantissant qu'au moins un quart de l'énergie est produite sans soutien public, ou avec gouvernance partagée. Parmi ces offres les tarifs varient fortement, tant sur l'abonnement que le prix au kWh. Si Enercoop est connu, elle fait également partie des plus chères sur le marché.
Heures pleines et creuses
Les offres proposent également un double tarif, une valeur différente de l'énergie en fonction de l'heure de la journée. Celle-ci est directement sous gestion d'Enedis et diffère par zone, soit :
- 8 h où le prix du kWh est en moyenne 25 % moins cher que le tarif de base ;
- 16 h où le prix du kWh est en moyenne 10 % plus cher que le tarif de base.
Les heures creuses sont généralement réparties de manière continue entre 22 h à 8 h, mais peuvent également être fractionnées selon le rythme de charge du réseau[10].
On considère généralement le double tarif intéressant si au moins 35 % de la consommation peut se faire durant la tranche creuse[11]. Autrement dit, cela nécessite à la fois d'avoir des équipements programmables – généralement pas les plus économes en énergie, effet rebond ? – et de ne pas être soumis à des règles de voisinage trop contraignantes – exit la vie en appartement, effet rebond. D'une certaine manière on retrouve l'exact opposé de la problématique de stockage d'énergie[12] associée aux panneaux solaires[13] et l'ensoleillement[14], avec les mêmes contraintes horaires[15].
Puissance du compteur
La puissance du compteur est la capacité électrique maximale qu'un circuit peut fournir en un instant[16], autrement dit le nombre maximum d'appareils pouvant fonctionner simultanément. Un compteur de 6 kVA est capable de fournir une puissance de 6 kW ce qui correspond à 4 plaques électriques ou 3 lave-linges. Un peu surdimensionné à mon goût mais à le palier usuel en dessous est de 3 kVA seulement, généralement recommandé pour les studios en tout électrique de moins de 20 m² ou les logements jusqu'à 50 m² sans chauffage et eau chaude à l'électricité.
Faute de bénéfice réel à faire les calculs nécessaires – la différence de coût est seulement de l'ordre de 3 €.mois⁻¹ ou 36 €.an⁻¹ mais le changement est payant et nécessite intervention physique – et par manque de vue sur l'avenir de mon ménage, je préfère pour l'instant conserver l'offre actuelle à 6 kVA. Ce qui ne m'empêchera pas de le garder à l'esprit si une occasion venait à se présenter – Il est simplement question de surveiller la valeur du pic de consommation. Car si le prix n'est pas la clé d'une meilleure consommation énergétique, la sobriété[17], elle, l'est probablement.