Trop nombreux

Stop. Arrêtez de rêver à une croissance matérielle éternelle. Arrêtez de nous dire de faire des enfants pour la soutenir. Dans leurs programmes, les politiciens devraient cesser de promettre des aides aux familles nombreuses.

L’homme civilisé, l’occidental, consomme dix fois plus d’énergie que l’homme à l’état nature. Plus nous serons nombreux, plus il nous sera difficile de ménager un avenir durable.

Pour sauver notre monde, il faut arrêter la course au toujours plus. J’ai l’impression que nos politiciens sont encore inféodés au dictat de la croissance traditionnelle.

dictat de la croissance traditionnelle

Si nous sommes de moins en moins nombreux, nous traverserons des crises. Mais si nous sommes plus nombreux, nous en traverserons d’encore plus sérieuses. Nous ne pouvons pas nous en sortir en disant qu’en Occident le taux de natalité est déjà très bas. On se fiche de l’Occident. C’est du monde qu’il est question.

Comme le montre magistralement Hans Rosling, partout dans le monde la natalité baisse. Et ça doit continuer, quel qu’en soit le prix économique. La population humaine ne peut pas grossir infiniment.

Hans Rosling

Il y a une dizaine d’années, quelques scientifiques ont estimé que 2 milliards était un nombre optimal. Nous seront bientôt 7 milliards. Nous étions 2 milliards en 1930.

quelques scientifiques ont estimé que 2 milliards était un nombre optimal

Comme le souligne Paul et Anne Ehrlich être moins nombreux présente au moins trois avantages :

Paul et Anne Ehrlich

1. Moins il y a de naissances, moins il y a de criminalité car la plupart des criminels sont des adolescents ou des jeunes adultes.

2. Nous avons besoins de moins de routes, de moins de voitures, de moins d’infrastructures en général, donc nous perturbons moins l’environnement.

3. Les plus âgés sont à nouveau reconnus et replacés au cœur de la société.

En fait si l’humanité cesse de croître, elle peut envisager une croissance qualitative et non plus quantitative. Nous devons passer de l’âge des quantités à celui des qualités.

Mais la démocratie est perverse. Plus les élus donnent d’argent aux familles nombreuses, plus ils récoltent de voix. Un politicien aura-t-il bientôt le courage de prendre le risque de se couper d’une part de son électorat ? Il est temps de dire la vérité.