Trop nombreux 2

Je voudrais revenir sur la surpopulation. Mon précédent billet n’a pas été compris comme je l’entendais, en partie par ma faute car j’ai ouvert plusieurs pistes sans les approfondir.

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Si nous encourageons la population mondiale grandir, notamment pour soutenir la croissance (et soutenir les régimes de retraites), nous fniront à un moment par nous heurter à un mur. Que ce mur soit haut de dix milliards d’hommes ou de vingt milliards ne change rien.

Il me paraît irresponsable d’encourager les gens à avoir plus d’enfants. J’estime que nous devons copuler quand nous en avons envie. Je suis allé un peu vite quand j’ai dis qu’il fallait pénaliser les familles nombreuses mais je crois surtout qu’il ne faut pas les avantager. C’est presque indécent. Oui, faisons-nous confiance et ne cherchons pas à tout contrôler.

Certains futurologues annoncent que la population humaine finira par atteindre un pic avant de se stabiliser puis de décroître. J’espère qu’ils ont raison mais si je reste persuadé que personne ne peut prévoir l’avenir, même les plus grands experts en peuplement (d’ailleurs ils ne sont jamais d’accord entre eux).

Il est vrai que plus le niveau de vie augmente, plus le taux de natalité baisse (voir la vidéo de Hans Rosling). Mais avec des incitations à la procréation ne risque-t-on pas d’inverser cette tendance naturelle ? Les incitations ne risquent-elles pas de devenir de plus en plus incitatives en même temps qu’il y aura de moins en moins de jeunes ? Jusqu’à entraîner un renversement de tendance ?

Hans Rosling

Vu l’état du monde : climat, famine, pauvreté, pollution… Il ne me paraît pas raisonnable de nous demander de faire plus d’enfants. Ce n’est pas parce que la France n’est pas dans une situation catastrophique qu’elle doit ignorer le reste de la planète.

Comme je l’ai écrit dans un commentaire, penser français dans un monde global est une absurdité. Nous devons trouver de nouvelles solutions pour les retraites (surtout qu’il risque d’y avoir moins de jeunes, aide ou pas aide). Dire que les jeunes payeront pour nous est une monstruosité (quel beau projet d’avenir nous leur réservons). C’est une tactique débile née à l’époque de la croissance tout azimut. Cette croissance là, cette forme de croissance, ne peut être soutenue sans nous conduire à notre perte.

Si tous les pays raisonnaient à la française, ce serait l’étouffement car il faut toujours plus d’hommes pour nourrir les vieux qui seront toujours de plus en plus nombreux. La France ne peut pas raisonner comme ça. Nos politiciens sont dangereux. Ils oublient que nous vivons dans un monde dominé par l’interdépendance. Comment dire aux autres de ne pas faire comme nous ?

Je crois à la vertu de l’exemple. Nous devons donner l’exemple. Nous appliquer les règles que nous voudrions que les autres appliquent (dans le domaine écologique – nous ne devons pas attendre le reste de la planète, même si ça doit nous coûter). L’exemple est plus efficace que les pressions qui finissent toujours par devenir conflit.

Comme l’a expliqué Axel, il y a une échappatoire à tous les problèmes. On peut espérer que la technologie nous offrira des solutions (l’espace, les océans…). C’est un pari que je faisais toujours par le passé. Je crois que l’homme une fois acculé sera prêt aux folies les plus folles. Mais devons-nous nous précipiter au pied du mur avant même d’avoir les solutions ?

Comme l’a expliqué Axel

Je suis optimiste, je crois que nous nous en sortirons toujours, et nos politiciens font, en fait, le même pari. Mais on ne peut pas dire « faites plus d’enfants » et ne pas penser comment faire vivre un monde plus peuplé.

Qui dit plus de Français, donc plus d’humains, implique le recours aux OGM par exemple. Combien de politiciens sont contre les OGM et pour les aides aux familles nombreuses ? Combien vivent ainsi dans la contradiction ?